logé chez Mayol, aubergiste 1, rue Robaverte, Marseille
Jacques Philippe Flayols, aveugle, veut interpréter et vendre des chansons, dont Au sujet d’un conscrit de 1808 (romance d’amour : il fait ses adieux à sa belle Rose pour combattre les Anglais, jure de préférer désormais obéir à ses supérieurs et la laisse à ses pleurs ; Rose lui annonce qu’elle est enceinte, qu’elle sera fidèle et attend le mariage à son retour, sûre de la victoire sous les auspices de l’Empire et de son roi : « Si le Dieu de sur la terre / Veut nous conserver tous deux / Nous ferons toujours la guerre / Nous serons toujours heureux), la Romance des deux roses (opposant une beauté apprêtée à une beauté naturelle), la Déclaration d’amour (moquerie à l’encontre un amant balourd), La Vestale espagnole (désireuse de quitter le couvent et de trouver un époux malgré les mises en garde de sa supérieure, l’appelant à la pénitence et à la mortification : « Car dans le mariage / On n’a que des soucis / Ce n’est qu’un tripotage / Dans un triste ménage », « Votre concupiscence / Emporte la balance », « Frappez votre poitrine » ; la vierge de répondre : « Puis-je faire oraison / Non, je suis trop distraite / J’ai plus d’amour en tête / Que de dévotion. / Souvent dans ma cellule / J’ai des tentations:/ Souvent l’amour gronde / Mais ma tête est hors du gond ») (lettre au maire de Marseille, 2 octobre 1809)