accusé de maltraitance sur Pierre Martel 10 ans / Etienne Martel, ménager à La Lauze (Hameau de la commune de Saint-Pons), loue son fils Pierre âgé de dix ans révolu à Jean-Antoine Esmenjaud de la paroisse de Saint-Pons, pour aller montrer la marmotte et la lanterne magique en France et à l’étranger. Départ octobre 1780.
Parti avec plusieurs enfants, via Grenoble, Bourg-en-Bresse, Jean-Antoine Esmenjaud bât ou ne donne pas de pain au petit pierre qui ne rapporte pas assez d’argent en montrant la marmotte. Jean-Antoine Esmenjaud retrouve son frère Pierre-Jacques à Bâle en Suisse. Ils vont à Besançon. Jean-Antoine, part pour retourner au pays via Lyon. A Besançon, la marmotte du petit Pierre Martel, meurt et après être sévèrement battu, il s’enfuit. Mais Esmenjaud envoie tous les enfants à sa recherche, ils le retrouvent et le ramènent. C’est alors qu’Esmenjaud lui met une couverture sur la tête et le frappe avec une corde. Après avoir diner il revient dans la chambre, attache le petit sur une chaise, lui met son mouchoir dans la bouche pour qu’on ne l’entende pas crier, renvoie les autres enfants hors de la chambre et va le fouetter à tel point que les autres enfants diront tous que ses fesses étaient devenues noires comme du charbon. Quelques jours plus tard, à peine arrivé à Gray le petit réussira à s’enfuir à nouveau mais ne sera pas rechercher.
Malheureusement, on ne connaîtra ni le verdict ni ce qu'est devenu le petit Pierre...
D’après les témoignages de :
Jean-Honoré Bourely, fils de Jean Bourely ménager à l’ubac de Jausiers, âgé de 32 ans (en mai 1781)
Jacques Estréyer, fils de feu Claude Esther, muletier, né à Bercelonnette, âgé de 17 ans
Jean-Pierre Goin, fils de Joseph Goin cordier, natif de Bercelonnette, âgé de 14 ans
Jean-Baptiste Gariel, fils de Joseph, travailleur, natif et résidant à Bercelonnette, âgé de 15 ans
Jean-Joseph Caire, fils de feu Joseph travailleur, natif et résidant à l’Enchastrayes (hameau proche de Bercelonnette) âgé de 20 ans, joueur de vielle