François, directeur d’un théâtre mécanique et fort de ses automates, représente plusieurs pièces tirées des Écritures saintes dans un magasin de la place de la Paille (lettre au maire de Marseille et affiche, 29 novembre 1808) + avis au public : « Nous croirions manquer le but que nous nous sommes proposés si nous vous laissions ignorer qu’il est arrivé dans cette ville un théâtre mécanique sur lequel on fera représenter demain dimanche 4 décembre, et jours suivans, l’histoire du Chaste Joseph, tragédie en vers, dans laquelle l’auteur n’a omis aucune des circonstances de la vie de ce héros de la Bible.
Cette représentation se fera au moyen de 33 figures automates, demi hauteur d’homme. On n’a rien négligé pour donner à cette représentation tout l’éclat dont elle est susceptible, autant par le costume brillant des statues que par les décorations analogues au sujet.
L’entrepreneur dudit théâtre se proposant de passer quelque tems dans cette ville, prévient le public que lorsqu’il aura donné un nombre de représentations de la vie du Chaste Joseph, il offrira aux amateurs une crèche, représentant La Naissance de JC, pièce en vers ornée de chants, La Vie de Ste. Geneviève de Brabant, tragédie, et autres pièces tirées de l’Ecriture sainte, dont le détail serait trop long et que l’affiche annoncera.
On prie le public de ne point confondre ce spectacle avec ceux qui ont déjà paru du même genre dans cette ville avant que d’assister aux représentations. Il y aura trois représentations le dimanche ; la 1ère à 1 heure d’après-midi ; la 2e à 5 heures du soir, et la 3e à 7h, et les jours ouvriers, il n’y aura que deux représentations le soir aux heures indiquées cy dessus ; chaque représentation dure une heure 1⁄2.
On prendra 8 s. aux premières places et 4 s. aux 2e. C’est dans un magasin sur la place de la Paille, faisant coin à la Cannebière ».