La veuve de Domenico Cattaneo, Piémontaise, propose de montrer une « collection de figures en cire des plus célèbres modeleurs » recréant l’histoire sacrée et profane, ancienne et moderne 25, rue de Jérusalem, sur le port (lettre au maire de Marseille, 20 août 1810). Affiche :
« HISTOIRE SACREE
1. Judith sortant du Pavillon, tenant d’une main la tête coupée d’Holopherne, de l’autre son sabre ensanglanté, suivie de sa femme de chambre qui tient le sac.
2. La décapitation de St. Jean-Baptiste. Herodes, Herodias, avec toute l’horreur de cet entretien. SUJETS DIVERS
1. La statue de Jean Benico, premier avare du siècle décédé, mourant âgé de 84 ans, couché sur
ses trésors qui tenait cachés dans une cave de St. Maure.
2. Statue tirée de l’original du pseudo-prêtre Don Michel de Castro, de Majorque, voleur
sacrilège.
3. Statue tirée de l’original du fameux Ridolfo, nommé le comte Lucchini, Véronais, célèbre
par ses vols immenses à l’Hôtel de Prêt à Bologne, suivi par sa servante Bérénice.
STATUES DES PLUS CELEBRES BRIGANDS
1. Michel Mamino de la Frabouse, département de la Sture en Piémont, tué le 25 mai 1805,
suivi par son véritable chien desséché, qui lui porte son pistolet.
2, 3, 4, 5. Joseph Majino de la Spinetta en Piémont, département de Marengo, tué par la force
armée le 13 avril 1805, avec ses camarades Joseph Cangiaso d’Alexandrie, Pierre Barberis d’Acqui, Joseph Ferraris d’Alexandrie.
6. Joseph Mussi de Bistagio, territoire de Gênes, âgé de 28 ans, nommé le Gran-Diable par son courage, justicié à Gênes l’an 1804.
7. Vincent Paccini, brigand de Bergame, tué par son ami charbonnier l’an 1804, âgé de 28 ans.
8. Le fameux Frère-Diable de Naples, chef de la compagnie révolutionnaire de la Sainte-Foi dans ce royaume, mort l’an 1805.
Mais ce qu’il y a de plus surprenant, c’est l’analyse anatomique de la tête de l’homme qui se décompose en ses menues parties aux yeux des connaisseurs, ouvrage du célèbre Ciappi, modeleur anatomique dit l’Anconitain.
Venez voir et jugez ensuite ».